Le gisement offshore Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, sera mis en exploitation avant la fin de 2024. Ce champ, développé en partenariat avec la compagnie British Petroleum (BP), représente un projet stratégique pour les deux nations ouest-africaines. À la lumière de cette opportunité, chaque pays se prépare activement à construire son propre gazoduc pour maximiser les bénéfices de cette ressource énergétique.
Durant l’exploitation du champ, il est prévu que chaque pays recevra 35 millions de pieds cubes de gaz par jour destinés au marché local. Cette allocation jouera un rôle essentiel dans la sécurité énergétique régionale, soutenant la croissance économique et répondant aux besoins énergétiques domestiques.
Le Sénégal a annoncé son intention de construire un gazoduc reliant Saint-Louis, dans le nord du pays, à Dakar. Lors du conseil des ministres du 3 juillet 2024, il a été précisé que ce pipeline servira non seulement au transport du gaz entre ces deux régions, mais également à l’évacuation du gaz naturel extrait du gisement de GTA vers des centrales électriques. L’objectif est de construire une infrastructure de 400 kilomètres sur l’axe Saint-Louis-Dakar-Mbour, afin de répondre aux besoins énergétiques croissants du pays.
En parallèle, la Mauritanie progresse dans ses propres préparatifs. Une étude approfondie des évaluations techniques et commerciales a été réalisée pour déterminer les meilleures voies d’acheminement du gaz à partir des champs offshore de GTA et de Bir Allah. Ces études visent à garantir une exploitation optimale des ressources gazières et à élaborer des solutions efficaces pour le transport du gaz vers les zones industrielles et urbaines du pays.
Cependant, plusieurs défis financiers et écologiques entravent la réalisation de ces projets. Les coûts élevés de construction et les préoccupations environnementales exigent des solutions rapides et efficaces de la part des parties prenantes. Parmi les options envisagées, la construction d’une centrale électrique sur place pour transformer le gaz en électricité et l’acheminer via des lignes de haute tension pourrait s’avérer une alternative viable. Cette solution permettrait de réduire les impacts écologiques liés à la construction de gazoducs tout en optimisant l’utilisation de la ressource.
Par ailleurs, la Mauritanie est en train de lancer un projet « Gas-to-Power » basé sur le champ gazier de Banda. Ce projet vise à transformer directement le gaz en électricité pour répondre aux besoins énergétiques nationaux et stimuler le développement industriel. Cette initiative, en parallèle à l’exploitation de GTA, illustre l’engagement des deux pays à utiliser leurs ressources naturelles de manière durable et bénéfique pour leurs économies respectives.
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